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Campagne du Soldat Julien CHAMPEAUD

52éme Régiment d'Infanterie

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Julien CHAMPEAUD est appelé le 5 septembre 1914 et arrive comme 2ème classe au 138ème Régiment d'Infanterie.

Le 5 septembre 1914 embarquement à Vitry le François pour débarquer à Chavanges. Le 6septembre 1914 la retraite est arrêtée.

Le 9 septembre 1914 Sompuis est attaqué. De terribles combats sont engagés. Nos troupes pressent l'ennemi. Les Allemands reculent. Le 11 septembre 1914 c'est la victoire.

Le 17 septembre 1914 le Régiment se dirige sur perthes les Hurlus. Le 19 il est au camp de Chalon pour un repos, il y reste jusqu'au 22 septembre 1914 avant de se porter sur Reims.

Le 23 septembre 1914 le Régiment reçoit l'ordre d'attaquer le Fort de la Pompelle. Nos hommes pénètrent dans le Fort le 24 septembre, mais se heurtent à une forte résistance allemande.

Le 25 une grande activité d'artillerie prépare une attaque qui malheureusement échoue. Le lendemain, le 26 septembre 1914, l'ennemi déclenche une furieuse attaque sur le canal de la Vesle. Devant Saint léonard les Allemands prennent pour cible le pont du canal. Une fusillade intense éclate de toutes parts. Les pertes humaines sont considétrables de pert et d'autre.


Joseph PRESINAT est blessé le 26 septembre 1914 devant Saint Léonard (Marne).


Le 29 septembre 1914, le Régiment est relevé et se rend à Taissy. Le 1er octobre, il quitte les abords de Reims pour le camp de Châlons. Il cantonne le soir à Jonchery-sur-Suippes où il arrive à 23h. Le 2 octobre, il se réorganise.

La guerre de mouvements est provisoirement terminée. La guerre de tranchées va commencer.



La Champagne - du 2 octobre 1914 au 5 mars 1916.


Secteur de la Suippes.


Du 2 octobre 1914 au 23 mars 1915, le 138ème se trouve dans le secteur compris entre la Suippes à 1200 mètres sud-est d’Auberive et la ferme des Waques. Il prend ses repos à Saint-Hilaire-le-Grand, Mourmelon-le-Grand, Jonchery-sur-Suippes, et Suippes. Il participe aux attaques les 12 et 30 octobre, 25 novembre, 21 décembre 1914 et 23 février 1915, attaques partielles où il fut en soutien et où les pertes furent assez faibles.

Le 23 mars 1915, le Régiment, relevé est envoyé vers l’arrière. Il est réuni à Francheville le 27. Le 30 mars, il s’embarque en chemin de fer à Vitry-le-François, le 31, il débarque à Toul et Pagnysur-Meuse et se dirige sur Andilly puis Marlincourt et Saint-Jean où il cantonne le soir.

Du 30 octobre 1914 au 31 mars 1915, il a perdu : 28 gradés et hommes de troupe tués, 18 gradés et hommes de troupe blessés, 5 Officiers évacués et 1.032 gradés et hommes de troupe.



Julien CHAMPEAUD passe au 107ème Régiment d'Infanterie le 2 février 1915.

Il ne fait qu'un passage dans ce régiment car il est muté au 302ème Régiment d'Infanterie le 25 mars 1915.



A cette date le 302ème Régiment d'Infanterie est dans le secteur de Lamorville en Meuse.

Le 25 mars, une demi-section chargée d'assurer dans le petit bois en avant de la position A la sécurité des travailleurs, constate vers 23 heures qu'une reconnaissance allemande d'un effectif assez important s'avance en essayant de la déborder. Cette reconnaissance pour fixer la demi-section ouvre le feu sur elle, puis se dirige sur la position A qui riposte par une violente fusillade, obligeant les Allemands à se replier.

Le surlendemain, une reconnaissance allemande tente à 19 heures une nouvelle attaque de la position A. Elle est facilement repoussée par un barrage d'artillerie bien réglé et un feu violent.

Le 5 avril, le combat de Lamorville va commencer. Le 7, le 5ème bataillon reçoit l'ordre de se rendre à la Selouse pour prendre part à l'attaque du bois de Lamorville. Le mouvement est effectué avant le jour. L'attaque doit se prononcer sur deux colonnes. A 16h40 commence la préparation d'artillerie, immédiatement suivie d'une progression de nos troupes, sous une rafale d'obus particulièrement violente. La colonne de gauche, protégée par un défilement, parvient aux prix de grandes difficultés dans les tranchées allemandes qu'elle commence à retourner et à organiser. Elle y fait 2 officiers, 2 sousofficiers et 18 soldats prisonniers, mais prise d'enfilade par le tir des mitrailleuses ennemies et menacée d'être débordée sur son flanc, elle doit se replier. La colonne de droite, débouchant du bois des Mélèzes, est prise immédiatement sous un feu violent de mitrailleuses et d'artillerie allemande qui brise son élan et l'empêche d'atteindre l'objectif ennemi.

Une nouvelle attaque a lieu à 17 heures, elle partra des tranchées de première ligne au nord du bois des Mélèzes. En cet endroit se trouve un léger défilement échappant aux vues de l'ennemi. Les moyens matériels d'attaque sont à peu près inexistants, aucune sortie n'est aménagée dans les tranchées, les brèches dans les réseaux de fils de fer ne sont pas faites, les régiments ne possèdent pas les cisailles, les fusées, les fanions nécessaires pour l'attaque et les communications téléphoniques ont été en partie coupées par les obus.

Après deux premières préparations non suivies d'attaque, l'artillerie en fait une nouvelle à 16h45 et immédiatement les deux colonnes d'infanterie se mettent en mouvement. Celle de gauche parvient jusqu'aux tranchées allemandes sans pouvoir s'y maintenir, mais celle de droite prise sous un feu violent de mitrailleuses et une canonnade intense ne peut progresser qu'au prix des plus grandes difficultés. Après avoir fait 300 mètres en avant du bois des Mélèzes, elle est immobilisée par des rafales d'obus et doit se replier par échelons, ayant perdu plus de la moitié de son effectif et tous les officiers étant hors de combat.

l'ordre d'arrêter l'attaque est donné. A 3 heures du matin, deux compagnies vont cantonner à Lacroix, deux autres à « la Gauffière ».

Le 12 avril, l'ennemi bombarde plus violemment le village, certains obus tombent dans le canal, à la grande joie des pêcheurs, qui se précipitent pour recueillir le poisson étourdi par la déflagration, d'autres obus mettent le feu aux maisons encore debout, accumulant de nouvelles ruines et nous causant des pertes sensibles.

Le 17, un renfort 100 hommes venus du Dépôt est réparti sur l'ensemble du régiment. Du 20 au 28 avril, l'artillerie ennemie se montre plus active et bombarde très violemment les ouvrages de la cote 317, la Selouse et le village de Lacroix. Les Allemands ne sortent pas de leurs tranchées devant le Secteur du régiment, mais prononcent le 24 une très vive attaque dans l'axe de la tranchée de Calonne. L'activité de l'artillerie ennemie sur le Secteur de la cote 317 et sur le village de Lacroix ne cesse d'ailleurs pas avec les combats de la tranchée de Calonne, elle se poursuit pendant tout le mois de mai.

La longueur des périodes de relève est portée de 4 à 6 jours, et les deux compagnies stationnées à Troyon sont installées désormais dans les abris de « la Gauffière ».

Le 24 mai, à midi, à l'occasion de la déclaration de guerre de l'Italie à l'Autriche, tous nos soldats dans les tranchées chantent la Marseillaise. Le 27 mai, arrive du Dépôt de Chartres un détachement de 125 hommes. Le 2 juin, l'ordre est donné d'occuper les Mélèzes, la corne sud du bois de la Petite Selouse et l'ouvrage A. Mais cette modification à l'occupation du Secteur n'a que peu de durée.

Le 6 juin, le 302ème est affecté à la défense de la rive gauche de la Meuse. Le 5ème bataillon l'EtatMajor se rendent à Ambly, le 6ème bataillon est en demi-repos aux Chenots, la relève se fera par régiment et chaque période de relève sera de 8 jours.

Le régiment reprend les travaux d'amélioration du cantonnement qu'il a commencés dès son arrivée à Lacroix.

Depuis le 13 juin, le régiment occupe non plus la cote 317, mais les tranchées de Rouvrais et de Maizey, son séjour y est, d'ailleurs, de courte durée, et le 22 juin il reçoit l'ordre de quitter le Secteur de Lacroix pour celui du bois des Chevaliers. Le Secteur est pittoresque, au milieu des bois, mais l'ennemi, tout proche, bombarde par par torpilles les tranchées et nous cause des pertes.

Au bout de deux jours, le 302ème va cantonner à Dieue et aux Monthairons. pour s'embarquer à Dugny le 29 juin. Les hommes sont contents de quitter la Meuse, de voir de nouveaux pays et de faire enfin, après près d'un an de relèves à pied, un voyage en chemin de fer.



Régnéville en Haye (1er juillet 1915 - 20 mai 1916).


Embarqué le 20 juin à Dugny, le régiment débarque le 30 à Toul et va cantonner à Rogéville et Martincourt. Le 1er juillet, le 5ème bataillon va sur la position de Régniéville dont les tranchées s'étendent en avant du village déjà très en ruines, trois compagnies occupent les tranchées de première ligne, la quatrième, réserve du bataillon, installée dans le village, est chargée de sa défense.

Le 6ème bataillon va occuper des abris installés dans le bois Brûlé, le bois de la Lampe, le ravin de Mamey. Dès le 3 juillet, à 23 heures, l'ennemi, précédé d'hommes porteurs de grenades, sort de ses tranchées et s'avance sur le front du régiment. Il est immédiatement repoussé par une fusillade violente et un tir de barrage auxquels il répond lui-même par une très longue fusillade.

Le lendemain, à 2 heures, l'ennemi renouvelle sa première attaque. Il est à nouveau repoussé et répond par une violente fusillade. A 14 heures, la fusillade reprend intense sans que l'ennemi tente de sortir de ses tranchées. De nombreux obus (77 et 105) sont également tirés sur les positions occupées par le Régiment pendant que l'ennemi bombarde de façon excessivement violente Fey-en-Haye et le quart en réserve où une attaque le rend maître de quelques tranchées.

En avant de Régniéville, les tranchées sont, de nouveau, bombardées pendant qu'une attaque allemande sur le quart en réserve se produit, attaque qui est repoussée.

Chaque bataillon fait 7 jours de ligne et 7 jours en réserve, mais le bataillon de réserve doit lui même fournir chaque nuit de nombreux hommes de corvée. Pendant de longs mois, le 302ème va accomplir dans ce secteur un labeur acharné, transformant complètement les tranchées de Régniéville, la mise en état de défense du village et les abris de réserve dans les bois.

La fin du mois de juillet est assez mouvementée : le village de Régniéville et les tranchées sont l'objet de bombardements fréquents et violents par obus de tous calibres, voire de 210, et par torpilles de 240, à chaque relève, il faut enregistrer des pertes. Les périodes de repos sont occupées par des exercices de lancement de grenades qui ne sont pas sans dangers. Le 19, en effet, à Martincourt, au cours d'un de ces exercices, deux soldats sont tués par une raquette lance-pétards qui a éclaté prématurément.

En ligne, l'Infanterie allemande se montre peu active, cependant le 29 juillet 1915, une patrouille ennemie se présente devant la tranchée Gauthier, accueillie à coups de fusil, elle est obligée de se retirer. Le 31 juillet, par suite d'un nouvel ordre de stationnement, les 2 compagnies de Martincourt vont cantonner à Mamey.

Mais l'institution des permissions va modifier, à partir du 14 juillet, notre existence : une fois par an, d'après les premières prévisions, chacun ira se retremper à l'arrière par une permission de six jours. 60 hommes partent ainsi le 14 juillet. Et comme il faut bien emporter à l'arrière des souvenirs du front, les poilus commencent à faire des bagues avec l'aluminium des fusées, et des coupe-papiers avec les ceintures de cuivre des obus boches.

Parmi les travaux importants exécutés à cette époque par le Régiment, il faut citer le « Boyau du 302ème» reliant le village de Régniéville au vallon de Jolival, les tranchées de deuxième ligne, et, au-delà de la première ligne, la tranchée creusée, chaque nuit à découvert, en avant du cimetière de Régniéville, par les travailleurs du bataillon en ligne.

Du 9 au 12 août, l'ennemi se livre, sur le secteur voisin de la Croix des Carmes, à de violentes attaques qui sont repoussées, pendant toute cette période, les tranchées du 302ème surtout celles de Gauthier, de Rynklinck et de Pellegars sont l'objet de très violents bombardements qui nous infligent des pertes sensibles et bouleversent les tranchées qu'il faut constamment relever.

L'ennemi, pressentant une attaque, travaille activement aussi au renforcement de ses positions, notre artillerie cherche à le gêner, et y arrive souvent, mais ses tirs, parfois trop courts, nous infligent à plusieurs reprises quelques pertes et nous attirent toujours de violentes ripostes de l'ennemi.

Le mois de septembre se passe ainsi au milieu d'une grande activité de travaux et de bombardements.



Le 1er février 1916, Julien CHAMPEAUD rejoint le 97ème Régiment d'Infanterie.



Le 97ème Régiment d'Infanterie est en opérations à Magnicourt dans le Pas de Calais. Le 4 février 1916, il est transporté en auto à Villers au Bois pour gagner, à pied, le 7 Magnicourt où il cantonne jusqu'au 19 février, date à laquelle il embarque pour Croisette à 6 km au sud-ouest de Saint Pol.

Le 23 février le régiment est en repos à Flers et reprend l'instruction. le 28 il embarque en direction de Maignelay (Oise) où il poursuit l'instruction. Le 8 mars il embarque en chemin de fer en direction de Bignicourt dans la Marne, en passant par Vitry le François.

Dès le lendemain il est envoyé à Lisle en Barrois (Meuse) et prend un repos à Brebain avant d'être envoyé sur Verdun. Il arrive le 14 mars 1916 au quartier Béraux à Verdun où il s'organise.

Le 17 mars il entre en opération dans le secteur du village de Vaux. Le 19 l'attaque est ordonnée à 4h30, elle est arrêtée par les défenses ennemies non détruites par le tir de préparation de notre artillerie. Le régiment est relevé le 20 mars.



Le 19 mars 1916, Julien CHAMPEAUD est blessé devant Verdun par éclas d'obus au coude droit.

Après convalescence il rejoindra le 2 septembre 1916 le 52ème Régiment d'Infanterie.



Le régiment est alors dans l'Aisne, entre Reims et Berry au Bac. Quelques opérations sont menées jusqu'au 18 septembre où à La Neuville, une attaque est portée sur les lignes ennemies sans effet probant, nos troupes rentrant dans leurs lignes.

Le 23 septembre un bombardement intensif a pour effet de détruire le quartier du Gadat et l'ouvrage de Malakoff. Le régiment est relevé le 22 octobre et va cantonner à Châlons sur Vesle.

Fin 1916, le 52ème est envoyé au Chemin des Dames et exécute un fait d'armes, dans la Grotte du Dragon, une montagne percée de labyrinthes que les Allemands défendaient au lance-flammes. Dans les galeries obscures, il a su les en déloger.

début mars 1917 le régiment prend position dans la région du camp de Crévecoeur et effectue des exercices en vue de l'offensive projetée sur Roye. Le 17 il se porte à l'attaque et marche sur le village de Villers. Les tranchées de Cornets, Albérick sont enlevées. A 8h00 le village de villers est occupé. En poursuivant le régiment entre dans Roye.

Le 23 mars Montescourt est pris, le 1er avril La Neuville en Beine est occupé.

Le 15 mai 1917 le 52ème est de nouveau envoyé au Chemin des Dames où il montera la garde pendant un mois.





Julien CHAMPEAUD décède le 18 mai 1917 à l'ambulance 2/14 suite à de multiples plaies occasionnées par éclats d'obus, et fractures aux bras et jambes.

Il est inhumé au cimetière militaire d'Oeuilly dans l'Aisne.

Un secours de 150frs est payé le 24 août 1917 à son père.